Presence and Confidence
(English translation below)
En terminant ma première lettre, j’ai ressenti le besoin de la réécrire, d’en écrire une autre. Mais le temps me manquait alors je l’ai envoyé telle quelle. Je suis heureuse de pouvoir écrire de nouveau, car ma réflexion, entre le début de la rédaction et sa fin, avait évolué.
Aujourd’hui, je réalise que l’augmentation de ma pratique personnelle pendant la dernière année et demie m’a apporté la constance. J’avais déjà une pratique personnelle des mouvements de l’enchainement de tai chi, mais l’ajout du chanting hebdomadaire m’a profondément transformé. J’ai développé la discipline des rituels et j’ai pu en observer les bienfaits chez moi. Il s’est ouvert un espace intérieur tranquille auquel je sais maintenant me reconnecter lorsque le vent de la vie souffle fort et me fait m’agiter. J’ose croire qu’un jour même un ouragan ne pourra me déconnecter de ce lieu intérieur.
J’ai accouché ma deuxième fille en août 2020 et en décembre 2020, j’ai ressenti un élan intérieur, celui d’offrir mon temps libre à l’organisation sur le plan régional et local. Mon implication a grandi, mon engagement s’est ancré au sein de cette communauté. Ce qui est particulier, c’est que c’était plutôt une période pour laquelle je m’étais préparée à me déconnecter. Le contraire s’est produit : les rencontres Zoom m’ont permis de maintenir ma présence dans les rencontres (locales et régionales) et j’ai même pu en faire plus qu’avant. Comme depuis le début de ma pratique de ces arts en 2013, ma vie s’organise pour faire une place au FLK. Je n’ai pas eu l’impression de forcer les choses, de brusquer ma vie familiale et personnelle. Les choses se font naturellement.
Et j’apprends à être constante, à être disciplinée dans ma pratique, à prendre de l’expansion et à me replier selon les circonstances. Mais toujours, je suis là.
Je porte ce regard sur ma pratique, car depuis que je suis enfant, j’ai peiné à demeurer constante. Je me lançais dans des projets que je ne terminais pas, je me donnais à fond pour ensuite tomber dans un état d’épuisement où je me coupais du monde autour de moi. J’en ai pris conscience vers 25 ans (circa 2005) lorsque j’ai compris que mon fonctionnement en montagnes russes n’était pas toujours un avantage et que ça pouvait être différent. J’avais quitté le monde universitaire du 1er cycle pour entreprendre des études graduées où il n’y a pas de fin de session, où nos études avancent davantage à notre rythme personnel. Je ne voulais plus sprinter puis dormir, je voulais faire un jogging constant.
Je me souviens des paroles des directeurs il n’y a pas si longtemps : par notre pratique, on bouche les trous qui font s’écouler notre énergie. Il y a donc, dans la constance de ma pratique personnelle des mouvements de fondation, des chants psalmodiés, des rituels et du bénévolat, la cultivation d’une énergie sans cesse renouvelée et de sa circulation intérieure et extérieure.
En rédigeant ma première lettre ce printemps, j’ai pris conscience que je ne m’étais pas écroulée d’épuisement depuis 4 ans. Il y a des moments de fatigue, certes, mais jamais au point où j’arrête tout ou presque. Je sais me reposer lorsque nécessaire et surtout, ma pratique des arts Tai Chi TaoïstesMD me permet de diriger, de canaliser mon énergie et de me recharger tous les jours.
Je suis dans un moment de ma vie où il y a toujours du mouvement et je suis emplie de gratitude envers M. Moy et l’organisation, car le FLK me donne l’opportunité de cultiver mon énergie, de la canaliser et de mieux aider les gens autour de moi. Les arts internes que je pratique m’aident à être en harmonie avec mon univers intérieur et extérieur. Moi qui craignais de m’engager et de faire confiance, moi qui craignais de ne pas être digne de la confiance des autres, me voici bien présente, me voici bien confiante.
When I finished my first letter in English, I felt the need to re-write it and to write another one. I ran out of time to do it, so I sent it as is. I’m happy to be able to write again because my reflections, between the moment I started writing the letter and the end of it, had evolved.
Today, I realize that the increase in my personal practice over the past year and a half has brought me consistency. I already had a personal practice of the movements of the Taoist Tai Chi® arts, but the addition of weekly chanting has profoundly transformed me. I have developed the discipline of rituals and have seen the benefits for myself. It has opened a quiet inner space to which I now know how to reconnect when the winds of life blow hard and make me restless. I dare to believe that one day even a hurricane will not be able to disconnect me from this inner place.
I gave birth to my second daughter in August 2020. In December 2020, I felt inside of me the need to offer my free time to the organisation on a regional and local level. My involvement increased; my commitment has taken root within this community. What’s special about this situation is that I was preparing myself to disconnect during this period of time. The opposite has happened; the Zoom meetings have allowed me to maintain my presence in meetings (local and regional) and I’ve even been able to do more than before. Ever since I started practicing his teachings in 2013, my life is organized to make room for FLK. I haven’t felt like I was forcing things, rushing my family and personal life. Things are happening naturally.
Also, I am learning to be consistent, to be disciplined in my practice, to be able to expand and contract as circumstances dictate. However, I’m always present.
I look back at my practice with that in mind because since I was a child, I struggled to stay consistent. I would start projects that I didn’t finish. I would give myself completely and then fall into a state of exhaustion where I would withdraw myself from the world around me. I became aware of this around age 25, in 2005, when I realized that my behaviour was like a roller coaster, and it was not always beneficial and that it could be different. I had left the undergraduate academic world to undertake graduate studies where there is no end of session, where our studies progress more at our personal pace. I no longer wanted to sprint and then sleep, I wanted to jog constantly.
I remember the words of one of our leaders not so long ago: through our practice, we plug the holes that drain our energy. Therefore, by having a consistent personal practice of foundation movements, chanting, rituals and volunteering, the cultivation of a constantly renewed energy and of its inner and outer circulation.
As I wrote my first letter last spring, I realized that I had not collapsed from exhaustion in 4 years. There are moments of fatigue, of course, but never to the point where I stop everything or almost everything. I know how to rest when necessary and most importantly, my practice of Taoist Tai Chi® arts allows me to direct, channel and recharge my energy every day.
I am at a point in my life where there is always movement and I am filled with gratitude to Mr. Moy and the organisation, because the FLK gives me the opportunity to cultivate my energy, channel it and better help those around me. The internal arts that I practice help me to be in harmony with my inner and outer universe. I, who was afraid to commit myself and to trust, I, who was afraid of not being worthy of the trust of others, here I am, very much present, very much confident.