Vases communicants

L’automne dernier, lorsqu’on m’a demandé de guider un groupe d’anciens participants, je me suis sentie intérieurement très agitée. Dans ce groupe, il y avait des participants de longue date, des membres du Comité de Section et des leaders à l’entraînement expérimentés dont je suivais les séances avant la pandémie. Comment allais-je bien pouvoir m’adresser à ces personnes qui pratiquent les arts Tai Chi TaoïsteMD depuis vingt ou trente ans, moi qui y suis arrivée il y a seulement quelques années ? 

Je ne me sentais pas à ma place, mais il me fallait plonger et vite me ressaisir. Au lieu d’encombrer la séance avec ma gêne, je devais la laisser aller et permettre à chacun de profiter des bienfaits de la pratique. Je me suis alors rappelé que lorsqu’on confie une responsabilité à quelqu’un, c’est pour lui offrir de nouvelles occasions d’apprentissage et lui permettre d’élargir sa vision en l’amenant à regarder les choses sous une perspective différente. C’était l’opportunité de pratiquer le lâcher-prise sur ma propre personne.

À la troisième séance, j’ai pris le temps de me déposer et de faire tomber la poussière avant de me rendre sur place. Comment aider ? Formuler cette intention a complètement renversé ma façon de percevoir la situation. Guider ce groupe expérimenté était en fait un cadeau. Au lieu de voir la grande expérience des participants comme quelque chose d’intimidant, il était plus profitable de la considérer comme une aide. Changer de perspective n’était pas juste une question de changer de place dans la salle.

En changeant d’état d’esprit, j’ai pu voir le côté lumineux de la médaille. J’ai pris conscience de l’importance de dompter mon cœur pour chasser les inquiétudes et permettre aux enseignements de Maître Moy de circuler; les laisser faire leur travail. Je perçois l’ouverture du cœur comme une porte par où ils passent. Lorsque la confiance se fait palpable dans la salle, j’ai le sentiment que ses enseignements s’écoulent à travers nos cœurs qui se connectent les uns aux autres. Il semble y avoir des vases communicants permanents dans toutes les directions. C’est ensemble que nous nous transformons. 

~Laure

Le Festival du Seigneur de la troisième saison

Aujourd’hui, des participants de l’Institut de taoïsme Fung Loy Kok se sont rassemblés pour chanter le texte sacré des Trois Saisons pour célébrer le Festival du Seigneur de la troisième saison, qu’on appelle aussi le Seigneur du Royaume des eaux. Le chanting est une façon de demander protection et de soulager la souffrance à la suite d’une catastrophe.

 

Simplicité

Besoin de rien, l’esprit clair, le mouvement simple. Rien d’autre.

Peu importe la saison, peu importe le lieu, de jour comme de nuit, dans toutes mes actions, la pratique des arts Tai Chi TaoïsteMD améliore ma qualité de vie tant au niveau du corps, de l’esprit que du cœur. Ce bien-être, c’est pour moi que je le développe, c’est pour améliorer mes relations avec les autres et aussi pour apaiser le monde. C’est tellement plus que les 108 mouvements !

Le sens des convenances (thé)

Lors d’une récente rencontre virtuelle de Tai chi taoïsteMD, un de nos directeurs a raconté une petite histoire qui m’a interpellée. Il racontait comment maître Moy avait enseigné à servir le thé à un participant. La personne avait servi le thé à tous les convives au début du repas. M. Moy avait bu rapidement son thé et attendait que sa tasse soit remplie à nouveau. Il répéta ce petit scénario encore quelques fois. C’était sa façon d’enseigner, sans mot.


Chez moi, lorsque quelqu’un a soif, il se sert et fait la tournée en même temps. On n’a pas à s’assurer que les tasses de thé demeurent toujours pleines. Si on n’a plus soif, on ne pense pas à remplir de nouveau les tasses des autres convives.


La tradition chinoise veut que la plus jeune personne du groupe serve le thé. J’en avais eu vent lors d’un programme régional d’une fin de semaine. Donc, j’ai servi le thé aux personnes présentes, puis aux personnes qui se sont ajoutées à la table et j’ai pris mon repas avec eux, sans penser à remplir de nouveau leurs tasses.


Lorsque j’ai entendu cette petite histoire, je me suis sentie très mal à l’aise. Pourquoi les gens ne m’ont pas avisée de les resservir? Probablement parce qu’il n’y a pas de règle écrite sur la façon de prendre soin des autres. Comme pour toutes les vertus qui font partie de nos valeurs, la vertu des convenances s’apprend par l’observation et la pratique. J’apprends.


~Christine

Festival du double neuf

Le neuvième jour du neuvième mois lunaire (23 octobre), les participants de l’Institut de taoïsme Fung Loy Kok chantent le texte sacré de la Piété filiale pour célébrer le Festival du double neuf. Par le chanting, nous rendons hommage à nos aînés et à nos ancêtres, et nous exprimons notre aspiration à l’harmonie perpétuelle.